Le village maraîchin, comptant 650 habitants, peut s’enorgueillir d’être, depuis 2013, reconnu Petites Cités de Caractère®. Il rejoint ainsi pour une durée de cinq ans les sept autres communes deux-sévriennes qui ont reçu ce label. Cette distinction récompense les villes de moins de 5000 habitants possédant un remarquable bâti historique, rural et urbain. Arçais se donne à présent pour ambition de sauvegarder, restaurer, entretenir son patrimoine, de le mettre en valeur, l’animer et le promouvoir auprès des résidents et des visiteurs. Cette aspiration se traduit par exemple par l’enfouissement du réseau électrique et téléphonique.

Que voir à Arçais ?


01. Arçais et son Grand Port

Le Grand Port d’Arçais est, du Moyen Age au début du XXème siècleun des principaux lieux d’échanges entre la plaine et la vallée de la Sèvre Niortaise. Sa cale pavée est aménagée dans le coude d’une conche et les deux grues en bois rappellent que jadis les troncs de peupliers, acheminés par voie d’eau, étaient hissés sur la berge. En bordure du port fluvial se dresse un logis bâti et agrandi au XIXème siècle (demeure privée visible de la rue). Son premier propriétaire est à l’origine de l’implantation du premier peuplier dans le Marais poitevin. Les onze magasins du rez-de-chaussée étaient utilisés pour le stockage des marchandises (vins, bois, poissons) en transit vers Niort et Marans, puis loués jusque vers 1960 aux cultivateurs qui y entreposaient leur matériel nécessaire à l’exploitation du marais. Dans son prolongement, s’alignent le long du chemin de halage de la Garenne d’anciennes fermes à double accès donnant à la fois sur la rue et le bief Minet (canal de dérivation). Village typique de l’habitat maraîchin, Arçais, labellisé Villes et Villages Fleuris (une fleur), est un point de départ idéal pour découvrir le marais mouillé à pied, en barque ou à vélo.

02. L’église Saint-Cyr 

Bâti au sud de l’actuelle commune, au lieu-dit de la Butte de la Vieille Eglise, le premier sanctuaire, isolé (pas de trace d’habitations proches), nommé la Grande Eglise, est sans doute détruit pendant les guerres de Religion. L’édifice religieux était maçonnée jusqu’à 1,20 m. de haut, puis le reste de l’élévation était en bois. Il était entouré d’une nécropole mérovingienne utilisée jusqu’au XVème-XVIème siècle (mise au jour de sarcophages). En 1620, René Goulard, seigneur d’Arçais, fait don de l’emplacement sur lequel est élevé une nouvelle église, au sommet du point le plus haut du village (5 m.). Elle est bénie en 1626 par Jean Marcoux, prêtre de Saint-Hilaire-la-Palud. En 1653, Georges Goulard, chevalier et seigneur d’Arsay, signe la reconnaissance du don fait par son père. La paroisse relève du diocèse de Saintes jusqu’avant la Révolution, mais le curé est nommé par le chapitre Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, seigneur de la terre d’Arçais du XIIIème au XVème siècle. De 1855 à 1862, l’église paroissiale est reconstruite dans l’autre sens (retournement) dans le style néogothique. Plus tard, l’ancien cimetière est transformé en place publique par l’apport d’un mètre de remblais.
Insolites sont les crochets du parement extérieur nord de Saint-Cyr, situés en hauteur et qui servaient à faire sécher jadis les tuyaux en cuir des sapeurs-pompiers, sans les tordre.

03. Les maisons de la Garenne 

Les habitations sont en majorité du 2nd Empire, époque où le marais mouillé est drainé, boisé, cultivé et pacagé. La ferme, appelée cabane, se structure entre la rue et le chemin d’eau. L’architecture rurale est liée à la géologie locale (pierres calcaires du coteau, charpente en peuplier, tuiles dites tiges de botte…). Compris sous la même toiture basse, le bâtiment est divisé en deux parties à peu près égales (maison d’habitation et maison d’exploitation composée de l’étable, du fenil et du hangar appelébalet). Le bateau à deux chaînes pour franchir la Sèvre Niortaise.

04. Le site des Bourdettes

Situé entre Arçais et Damvix, sur le réseau navigable de la Sèvre Niortaise, le site des Bourdettes comprend une écluse (1862-1872) et un ancien pont levant à câbles (modifié en 2003) pour permettre la circulation routière en reliant les départementales 102 et 104 et fluviale pour le passage des engins d’entretien jusqu’à Marans ou Niort.

Un secret du Marais poitevin

Écoutez Aurore de la chambre d’agriculture qui nous livre un secret sur la commune d’Arçais. Au niveau de l’écluse des Bourdettes, venez rencontrer Quentin Deschamps, apiculteur, et qui a réhabilité une ancienne maison d’éclusier pour y installer sa boutique de miel.

Quentin prend aussi la parole pour vous parler de sa randonnée favorite dans le village d’Arçais, cette petite cité de caractère au patrimoine riche et authentique. On y croise la race de vache locale “la maraîchine” mais aussi de nombreux canaux et conches formant ce labyrinthe de verdure. On l’écoute…

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