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Le coulonnais Louis Perceau (1883, Coulon-1942, Paris), auteur des « Contes de la Pigouille »

Curiosité Frédéric - assistant base de données et TIC Par Frédéric - assistant base de données et TIC, le 22 avril 2020

Cette semaine, l’Office de Tourisme vous livre le septième article d'une longue série de portraits de personnalités du cru ayant marqué de leur empreinte l’histoire locale de notre territoire, voire nationale.
Le personnage, que nous croquons aujourd’hui, s’appelle Louis Perceau, l’auteur des « Contes de la Pigouille ».

De fil en aiguille

Louis est né en 1883, à Coulon, au 4 rue du Four, à l’épicerie-tissus de Clara Perceau née Rode. Fils d’un tailleur et d’une couturière, il est tout d’abord apprenti tailleur, puis monte à Paris dès 1901, devient journaliste et bibliographe (*) de littérature érotique et de poésie satirique ; amateur de contrepèteries (**) et auteur des « Contes de la Pigouille », un recueil dans lequel il fait revivre 20 récits populaires issus des traditions orales du Marais Poitevin, au-travers du sabotier Jean-de-Dieu Bouteau, braconnier et ivrogne, surnommé « La Pigouille » (***). Fiché depuis 1906 par la police, il use de pseudonymes facétieux afin de couvrir ses publications licencieuses.
Défenseur de la laïcité, libertaire et militant socialiste, il se lie d’amitié avec Jean Jaurès. Entré en résistance en 1942, il se lance dans un procès contre la revue antisémite « Je suis partout », mais décède peu après. Ses cendres reposent au columbarium du Père Lachaise.

(*) La bibliothèque de Coulon porte son nom en son honneur.
(**) Plus de 850 phrases à double sens dans « La redoute des contrepèteries ».
(***) La « pigouille » : perche en aulne de 4 à 7 m. de long terminée par une petite fourche à deux crocs nommés « doigts » et maniée par le « pigouilleur » pour faire glisser son « batai », barque à fond plat, sur les voies d’eau du marais mouillé.

Le Bras rouge, un conte aux vertus préventives !

Tirée des « Contes de la Pigouille », la légende du Bras rouge, monstre maritime, était jadis racontée par les mères pour effrayer les enfants indociles qui se penchaient sur la margelle du puits ou au-dessus de la conche tapissée de lentilles vertes se confondant avec la berge. Croyant entendre une plainte, l’imprudent était entraîné à jamais par les cheveux au fond des eaux noires de la rivière par la main ensanglantée. Le croque-mitaine entourait de plantes aquatiques sa proie qui résistait et brouillait l’eau avec la vase pour faire perdre les repères.

L'explorateur René Caillié,
le Marco Polo de l'Afrique dans notre prochain numéro !

Crédits photos : « Photo d’identité de Louis Perceau vers 1906 » (auteur inconnu), « Case n°976 au columbarium du Père Lachaise » (Pierre-Yves Beaudouin, 2015) et « Contes de la Pigouille » (Geste éditions).

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