La petite cité rurbaine est située entre la Gâtine et le Marais poitevinsur la route des plages de VendéeCitée pour la première fois en 1080, dans le cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, sa paroisse relevait de l’élection, du siège et de la châtellenie de Fontenay-le-Comte. Son habitat est lové au creux d’une plaine céréalière, ses rues sont labyrinthiques et parfois bordées de vieux murs en pierres sèches. En 1804, le premier préfet des Deux-Sèvres, Etienne Dupin, écrit qu’il existe à Saint-Rémy un moulin à vent près de la Goupilière, que le terrain de la commune n’est qu’une vaste carrière de pierres calcaires et que le commerce consiste en mules, chevaux, bœufs et brebis. Une passion du cheval qui perdure encore en lisière de commune avec le Relais Equestre Equinoxe.

Que voir à Saint-Rémy-en-Plaine ?


01. Les deux Tours (propriété privée visible de la rue)

Le châtelet d’entrée du XIIIème siècle, constitué de deux tours et d’une porte cochère, est le seul vestige monumental d’un ancien château, dissimulé dans la paume de la plaine rémytoise, jadis ceinturé d’une muraille urbaine et qui était certainement occupé par une garnison chargée de surveiller l’axe passant Niort-Nantes. En 1734, la seigneurie de Saint-Rémy est louée à Jean Desaivre par Françoise-Marguerite de la Béraudière dont le père était capitaine de dragons au régiment éponyme. Ces deux spectres de pierres sont immortalisés dans Les tours noires, roman de science-fiction de Laurent Cornut.

02. L’église Saint-Rémy

Bien que le vitrail central de l’abside représente l’évêque qui a baptisé Clovis, son patronyme rappelle peut-être aussi la légende de Rémy, berger païen qui, assistant à un miracle de la moniale Pezenne (le jaillissement d’une source), se convertit pour devenir ensuite ermite dans la vallée de la Sèvre. L’église du XIIème siècle dépendait du prieuré bénédictin Saint-Martin de Livrée relevant de l’abbaye de Saint-Liguaire. Elle est saccagée par les soldats protestants du seigneur de Saint-Gelais en 1621, puis rénovée en 1713 comme l’atteste l’inscription sur l’arc doubleau de l’abside. La nef est rebâtie en 1902 sous le ministère de l’abbé Denizeau comme en témoigne l’année gravée sur le pignon de la façade principale. En 1925, elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le chœur et les colonnes-contreforts sont d’origine, la fenêtre absidiale de gauche est ancienne tandis que les deux autres sont refaites au XIXème siècle, des roues stylisées – symboles solaires – sont sculptées sur les modillons de la corniche du chevet…

Autres curiosités à voir…

  • La Courneuve (maison inscrite du XVème siècle)
  • La Maison de la Plaine (ancienne asinerie convertie en salle municipale polyvalente)

Ce contenu vous a été utile ?