La commune porte ce nom étrange pour deux raisons. En 1517, le maréchal de France Pierre de Rohan, seigneur de Frontenay, en épousant sa cousine Anne de Rohan, fonde la lignée des Rohan-Rohan. Au XVIIIème siècle, la baronnie, érigée en duché-pairie, prend le nom de Rohan-Rohan afin de ne pas le confondre avec celui en Bretagne. Situé sur la route de Niort à La Rochelle et mentionnée pour la première fois en 936, la bourgade, bordée par la Courance et la Guirande, est marquée par une longue histoire tourmentéeDe son château et de sa double enceinte, il ne reste que quelques épaves. Aujourd’hui, il est agréable de flâner dans le centre bourg embelli par le Syndicat de Pays, placé sous la protection de l’ église Saint-Pierre et jalonné de lavoirs et de fontaines dont la plupart témoignent d’une distinction architecturale dépassant la seule fonctionnalité et s’affirment comme de véritables petits monuments publics.

Que voir à Frontenay-Rohan-Rohan ?


01. L’église Saint-Pierre

Peut-être fondée par la vicomtesse de Thouars Aldéarde en 1099, l’église est citée pour la première fois en 1111 dans une charte de l’abbaye de Nouaillé qui, placée sous la protection des comtes de Poitou, nommait les curés de Frontenay. Ruinée lors des guerres de Cent Ans, elle est reconstruite au XVème siècle par les évêques successifs de Saintes Guy et Louis de Rochechouart (voir leurs armoiries sur le clocher) et, par autorisation royale, le village est fortifié (voir la bretèche sur la façade). En 1537, l’édifice est doté d’une cloche déposée aujourd’hui contre un pilier de la nef. Lors des guerres de Religion, il est incendié et réparé en 1635. Menaçant de s’écrouler, le clocher-narthex est consolidé au XIXème siècle et classé en 1903.
À voir : les vitraux du XIXème siècle du prêtre-verrier Constant-Auguste Boinot

Autres curiosités à voir :

  • Le port du Noyer
  • L’Espace culturel de la Tour du Prince (bibliothèque et salle d’expositions)
  • Le circuit des fontaines et des lavoirs
  • Le parc municipal Le Grand Logis (maison de maître de 1782 et ses dépendances, parc paysager clos de 18.000 m2, trois arbres remarquables par leur taille et leur âge, le plus gros saule pleureur du département, étang, lavoir couvert et quatre blockhaus datant de la seconde Guerre Mondiale)

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