Sur les ponts de Magné, on s'y promène, on s'y promène... !
MAGNE
Pédestre
Culturel, Nature (faune, flore)
Enserrée entre la Sèvre et le bras du Sevreau entouré de marais, Magné reste une île reliée aux communes voisines par cinq ponts construits au siècle dernier.
Bonne randonnée et n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul à emprunter les sentiers que vous allez parcourir. Nous vous invitons donc à respecter la nature : évitez de cueillir les fleurs et les plantes, ne laissez aucun détritus derrière vous, respectez les lieux habités, restez sur les sentiers, maintenez les chiens en laisse.
L’édifice primitif Saint-Germain d’Auxerre, construit en 936 par l’abbaye de Charroux, est détruit par les Normands. En 1508, un chapitre de six chanoines sous le nom de Sainte-Catherine est fondé par Catherine de Coëtivy, nièce du roi et épouse du seigneur de Magné. L’église est élevée en 1521 par l’architecte Mathurin Berthomé. Les voûtes s’écroulent en 1568 suite au pillage et incendie des Huguenots. En 1789, le monument devient un entrepôt à fourrage et un hôpital militaire pour les galeux en 1793. Il est restauré au XIXème siècle et classé Monument historique en 1913. A voir : « Vierge langeant l’Enfant Jésus » (toile du XVIIIème siècle ?), chapelle du Saint-Sacrement avec retable du XVIIIème siècle, vitraux et statues du XIXème et XXème siècles.
Étape 2
Nommée également fontaine de la Gravée des Ormeaux, elle est érigée en 1845 à l’emplacement d’une source dite miraculeuse. Point culminant du marais (36 m. de haut). Beau panorama.
Étape 3
De nombreuses légendes sont à l’origine de Sainte-Macrine. L’une d’entre elles raconte qu’un beau jour Gargantua jette son dévolu sur une jeune maraîchine, Macrine, qui ne s’en laisse pas conter. Poursuivie à travers le marais, elle est sauvée « in extremis » par la pousse miraculeuse d’un champ d’avoine qui la dérobe au regard du géant.
Étape 4
Ici, les conches rectilignes, bordées de frênes taillés en têtards, alternent avec des allées herbeuses desservant les prairies. Un arrêté de biotope protège ce milieu naturel, caractéristique du marais mouillé.
Étape 5
Cet ouvrage a trois fonctions : la régularisation du niveau de l’eau, le passage des bateaux et elle fait office de passe à poissons pour permettre aux poissons tels que l’anguille, l’alose, la lamproie de remonter le courant. L’itinéraire se poursuit sur l’autre rive, sur 2,5 km jusqu’au pont-levis. Il est jalonné de peupleraies, une des ressources principales du marais. Au passage, on découvre un bateau à chaînes qui permet de passer d’une rive à l’autre.
Étape 6
L’usage du pont en bois, bâti en 1853 en remplacement du bac, est interdit en 1896 suite à la rupture d’un madrier en chêne constituant le tablier, sous le passage d’une lourde charrette. L’actuel pont-levis métallique datant de 1901 supporte une charge de 10 t. Sa partie mobile permet de laisser passer les bateaux qui jadis empruntaient 9 barrages-écluses de Niort à Marans afin d’exporter du sel, du vin, des anguilles et de la poterie. En 1800, le préfet Dupin écrit : « Des marchands de Limoges et du Blanc venaient acheter les anguilles qu’ils emmenaient par 10 ou 15 charretées à la fois. Après les avoir fait mourir dans le sel, ils les livraient aux revendeurs, qui, dans les foires et marchés, les faisaient rôtir en plein air, sur des grils ». La poterie de Magné était une vieille industrie locale qui fabriquait des objets utilitaires et décoratifs, de même que des articles de dévotion