Le musée Bernard d’Agesci de Niort, l’un des plus importants musées du Grand-Ouest. Il présente sur 6 300m2, 4 sections : Beaux-Arts, Musique (essentiellement autour du luthier Auguste Tolbecque) Histoire Naturelle et le conservatoire et observatoire de l’éducation. Ce musée accueille également l’un des rares ateliers nationaux de restauration de peintures !
L’histoire du Musée Bernard d’Agesci
Augustin Bernard alias Bernard d’Agesci né à Niort en 1756. Issu d’une famille bourgeoise, il est élève au Collège de l’Oratoire à Niort avant d’être envoyé à Paris pour étudier les grands maîtres. Il entre alors dans l’atelier de Jean-Bernard Restout à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Il trouve place dans ce Paris artistique comme en témoigne la présence de six de ses tableaux dans les collections du marquis Louis-Gabriel de Véri, qui est probablement à l’origine de son départ pour l’Italie où il séjourne de 1783 à 1789, à Bologne et à Rome. Il revient à Paris en 1789 au cœur du chaudron bouillonnant de la Révolution française. Au Salon de 1791 à Paris, an III de la liberté, il expose 9 tableaux sous le nom de Bernard Dagescy ou D’Agesci. En 1792, il prépare son entrée à l’Académie lorsque celle-ci est abolie. Les événements révolutionnaires l’obligent à quitter Paris et à s’installer à Niort. Vous souhaitez en savoir plus sur son histoire ? Consultez le dossier de presse en bas de la page.
La section Beaux-Arts et arts décoratifs
Ces collections du musée Bernard d’Agesci mettent en exergue l’évolution de la représentation des corps dans la peinture et la sculpture selon les contextes politiques et religieux et les découvertes médicales.
La section regroupe des peintures du XVIème au XXème siècle, surtout flamandes et hollandaises ; peu de peintres très connus, mais beaucoup de “petits maîtres” de haute qualité et “suiveurs” de talent, comme la “Vierge aux raisins” (Ecole flamande du XVIème siècle) ou le “Salomon et la Reine de Saba” de l’atelier de Frans II Francken dit “le jeune” (Anvers, 1581-Anvers, 1642), peintre flamand des Pays-Bas.
Dans le grand hall du musée Bernard d’Agesci, le visiteur est accueilli par “L’Apollon du Belvédère”, statue de bronze du XVIIème siècle du sculpteur bronzier Hubert Le Sueur ; une entrée en matière invitant à découvrir aussi les sculptures du XIXème siècle (Poisson, Baujault, Caillet…) ou bien encore la salle des bustes.



Quant aux arts décoratifs, le musée Bernard d’Agesci présente un fonds exceptionnel d’objets : plateau aux clercs provenant de Syrie (1230-50), plateau inscrit provenant d’Egypte ou de Syrie (1310-40), armure de bébé de Perse du XVIème siècle… ; la troisième collection de France d’ojets islamiques.
Sans oublier, les boiseries peintes de la première moitié du XVIIème siècle de la chapelle du château de La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres) et le plafond de 9 m2 en faïences de Parthenay (Deux-Sèvres) exposé dans la salle Auguste Tolbecque (musicien du XIXème-XXème siècle, niortais d’adoption, dont une partie de sa collection de lutherie est mise en valeur au musée Bernard d’Agesci).
La section Musique
Cette section est en particulier dédiée à la collection de lutherie d’Auguste Tolbecque, un musicien multi-instrumentiste du XIXè-XXe siècle qui s’est installé à Niort en 1856.
Le musée Bernard d’Agesci vous plonge, au travers de 2 salles, dans le salon de musique de l’artiste ainsi que dans son atelier de lutherie du Fort-Foucault (ancienne forteresse située sur un îlot face au Donjon de Niort).
Vous découvrirez, entre autres, des reconstitutions d’instruments du Moyen Âge, une basse de lyre à quinze cordes de 1898, quelques instruments réalisés par Auguste Tolbecque ainsi que l’un de ses violoncelles.
La section Histoire Naturelle
L’espace “le jour et la nuit” du musée Bernard d’Agesci renferme des animaux ayant une mauvaise réputation, considérés comme des boucs-émissaires et qui pourtant participent à l’équilibre de la nature, à l’exemple du loup du Montmorillonnais.
Une importante collection d’ornithologie (oiseaux régionaux et d’Europe, espèces vivantes ou disparues) est constituée principalement des dons au musée Bernard d’Agesci de deux naturalistes et taxidermistes niortais : Ingrand, ancien directeur de collège à Civray, puis à Niort, et son disciple Marius Guimard, employé à la Ville au courrier, qui a conservé le dernier gypaète barbu (le plus grand vautour de la faune européenne) tué en France, dans les Pyrénées.


À voir aussi : des spécimens d’entomologie (étude scientifique des insectes), de conchyliologie (étude scientifique des coquilles et coquillages), de botanique ou de géologie, ainsi que la “salle des squelettes” et deux cabinets de curiosités dans l’esprit du XVIème et XVIIème siècles abritant des espèces non locales.
La section conservatoire de l’école, des méthodes pédagogiques et des objets scientifiques

Cette section du musée Bernard d’Agesci présente l’histoire d’un siècle et demi d’enseignement : objets et mobiliers scolaires (armoire-musée utilisée pour les leçons de choses, les sciences aujourd’hui), appareils scientifiques (praxinoscope, les prémices du cinéma), cartes murales, ouvrages et films scolaires de collèges, lycées et universités.
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Musée Bernard d'Agesci
79000 NIORT