La forme actuelle, Le Bourdet, apparaît en 1350 ; la première mention de “Bordelus” datant de 1237. Le village dépend jusqu’à la Révolution de la généralité de La Rochelle, de l’élection de Saint-Jean-d’Angély et de la seigneurie de Frontenay.
En 1419, Jean, fils de Jean de Rochechouart, deuxième du nom et chambellan du duc Jean de Berry, reçoit en partage le fief du Bourdet qui revient en 1496 à Aimery Acarie, époux d’Andrée de Rochechouart. En 1647, Catherine Acarie est mariée à Charles de Cugnac, issu d’une des plus anciennes familles du Périgord exerçant le plus souvent le métier des armes. Louis-Philippe de Cugnac, capitaine au régiment de Bourbonnais-Infanterie, émigre en 1791 et sert dans l’armée des Princes. La plus grande partie de ses biens est vendue, sauf le château et quelques terres qu’il récupère, puis meurt à Surimeau en 1809. Son domaine est alors morcelé et racheté.
Aligné le long d’une rue principale rectiligne, le village est, dès le XVIIIème siècle, traversé par un bief de dérivation détournant la Courance afin d’alimenter de nombreux moulins, lavoirs et fontaines à Epannes, au Bourdet et à l’Ile-Bapaume.
Les ailes et les aubes de sept moulins (cinq à vent, un à eau et un à drap) tournent à plein régime au Bourdet au début du XIXème siècle. 
En 1856, la bourgade compte 643 Bourdetais contre 322 en 1982 en raison de la disparition de plusieurs petites exploitations agricoles. 
Le village et ses hameaux perdurent cette tradition paysanne en vivant aujourd’hui de l’ élevage laitier, de la production d’œufs et de cultures céréalières.

Que voir au Bourdet ?


01. L’église Saint-Jacques

Suite aux libéralités du seigneur des lieux, l’église priorale est reconstruite en 1778 sur un nouveau terrain pour remplacer le vaste sanctuaire à demi ruiné (situé à l’emplacement du cimetière actuel). En 1863, la nouvelle cloche est bénie, puis, en 1868, l’église est dotée d’une abside néo-romane grâce au concours de la commune, du département et de l’État. Une réfection intérieure est opérée en 1980 (démolition du plafond laissant apparaître une belle charpente). Le sanctuaire est restauré de 1995 à 2009 (parvis, abside, charpente…).

À voir : clocher-peigne à une baie, cuve en plomb dans les fonts baptismaux, autel néo-roman (tabernacle en forme d’église dont les tourelles évoquent Notre-Dame de Poitiers), vitraux dont celui de la fenêtre axiale est le seul à être historié (représentation du patron de l’église avec bâton, besace et chapeau de pèlerin). Croix de cimetière (1875) commémorant le jubilé.

Une charmante église construite en 1788 et consacrée en 1789, ce n'est pas si fréquent.

02. Le Sentier de la Maraîchine

En périphérie du bourg, ce chemin de découverte de 1,8 km et de 18 hectares de prairie naturelle humide est le meilleur ambassadeur de cette terre d’élevage au cœur du Marais poitevin. Il se compose d’un conservatoire de la vache maraîchine (race rustique, cousine de la Parthenaise) et de l’oie grise du Marais poitevin, d’un parcours pédagogique sur la géologie maraîchine (présence d’une ancienne tourbière alcaline) et d’un sentier botanique.
Le projet est primé par la Société des Protections des Paysages et Esthétiques de France.
En accès libre et gratuit. Parking sur place.

Autres curiosités à voir :

  • La mairie-école (1877)
  • Le patrimoine vernaculaire : déversoir faisant office de fontaine à l’entrée du bourg, abreuvoir d’Alzom, lavoir de la Boue, cadran solaire datant de 1728…
  • Le patrimoine naturel et paysager : marais des Bourrées, ancien communal de Bergné, ancienne tourbière alcaline du Bourdet-Amuré (bénéficiant d’un arrêté préfectoral de Protection de Biotope), tilleul remarquable à proximité de la salle des fêtes…

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