St-Maxire – Entre vallées humides et sèches, un paysage de contrastes
Détail de l'itinéraire
Description
Consignes de sécurité – Le port du casque est vivement conseillé. Je roule à droite. Je respecte le code de la route. Je vérifie l’état de mon vélo (freins et éclairage). Je respecte le marais, site sensible et classé.
-> Itinéraire non balisé
St-Maxire – Entre vallées humides et sèches, un paysage de contrastes
Distance :38,9 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Saint-Maxire
A la jonction de la Gâtine granitique et de la plaine niortaise calcaire, le village aux quatorze hameaux est traversé par trois anciennes voies antiques : la grande route romaine de Bordeaux à Londres ; le chemin vert gaulois de Magné, joignant le bourg à La Chaussée en Charente-Maritime (voie de communication terrestre propice aux échanges commerciaux entre la Gâtine, la Plaine, l’Aunis et l’Océan, par la Sèvre Niortaise et le Marais, durant tout le temps d’activité du port de la Tiffardière et du Sevreau, à Saint-Liguaire) et la voie romaine dite la Bissêtre partant de Rom, franchissant d’est en ouest deux bras de la Sèvre de la bourgade et empruntée par les armées jusqu’en 1622. Saint-Maxire découle certainement du nom déformé de saint Mathias, un des douze apôtres de Jésus remplaçant Judas après sa trahison et sa mort.
Étape 2 : Église Saint-Mathias
En l'an 1000, l'église est donnée par Raoul Beluce, son épouse et son fils Thibaud à l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. Jusqu'au XIIIème siècle, elle est desservie par les moines du prieuré Saint-Mathias attenant à l'édifice et relevant de l'abbaye bénédictine Saint-Martin de Tours. Avant 1720, la voûte de la travée romane menaçant ruine est démolie et le clocher remplacé par une bretèche. L'église est convertie en magasin à fourrages et écurie pour les chevaux de l'armée de Vendée en 1798. Le monument actuel date du XIXème siècle. Des cercueils en pierre sont découverts lors du dégagement en 1860 des fondations de l'absidiole du chevet. En 1957, après une controverse entre la paroisse et la municipalité, le sanctuaire est doté d'une cloche de 277 kg offerte par des familles de la commune et baptisée Françoise-Dominique.
Étape 3 : Le lavoir de la Fontaine
Le sol calcaire de Saint-Maxire est un des réceptacles des eaux de la Gâtine granitique. Ce phénomène naturel s’explique par le fait que le département des Deux-Sèvres est traversé par le seuil du Poitou. Celui-ci est situé entre deux massifs granitiques (armoricain et central) et deux bassins sédimentaires (parisien et aquitain). Sur la partie granitique (nord et est), un réseau dense de cours d’eau irrigue leurs bassins en surface (Sèvre Nantaise, Thouet, Cébron). Ses nappes phréatiques sont peu profondes. Ce terrain ancien offre un paysage de bocage avec peu de cultures et de forages. Sur la partie sédimentaire (sud et ouest), les nappes sont aquifères. Les terres jeunes et calcaires présentent un paysage de plaine (Niortais, bassins du Lambon et de la Dive) avec des rivières souterraines, mais peu profondes.
Étape 4 : Château du Gazeau
Le château du Gazeau est un monument historique situé sur le territoire de la commune de Sainte-Ouenne dans le département des Deux-Sèvres en France. C'est un ancien relais de Saint-Jacques-de-Compostelle dont la construction remonte au XVe siècle. Le château est construit au XVe siècle par Pierre Aymeret et son épouse Jeanne de Gazeau. Il reste possession de la famille Aymeret pendant plus de trois cents ans, jusqu'en 1796. En ruine au début du XIXe siècle, il est en partie démoli, seuls certains bâtiments subsistent aujourd'hui.
Étape 5 : Lavoir de Santé
Le hameau des Optolleries est situé à proximité d’un des itinéraires de la voie jacquaire deux-sévrienne. Il est mentionné en 1498 comme étant le village des Hospitaliers. Cet ordre monastique et chevaleresque devait offrir gîte et couvert et prodiguer des soins aux jacquets, pèlerins pérégrinant en direction de Saint-Jacques de Compostelle. La commanderie de Saint-Jean de Jérusalem de Saint-Rémy-en-Gâtine y possédait des dépendances.
Étape 6 : Lavoir des Habites
L’abbé Vilaine de Saint-Cyprien de Poitiers (?) fait don du prieuré Saint-Genest ou des Habites à des bénédictins qui s’appliqueront à déboiser la région. Il est rebâti par son chapelain Pierre Berlant, chanoine de la cathédrale de Poitiers, qui sera inhumé dans sa chapelle en 1668. Traditionnellement, tous les 28 août, une procession religieuse se déroulait du bourg de Saint-Maxire jusqu’aux Habites
Étape 7 : Château de Mursay
Cette gentilhommière, aujourd’hui jardin de ruines classé Monument historique, est au XVIème siècle le fief d’Agrippa d’Aubigné, grand-père de la marquise de Maintenon, grand poète de la période baroque et écuyer du futur Henri IV qui y passe en 1576 les plus heureux jours de sa vie. D’ailleurs, l’Allée du Roy, allée de tilleuls trois fois centenaires, porte ce nom en souvenir de son séjour.
Situé sur la rive gauche de la Sèvre, sur une terrasse posée sur pilotis hors des crues, en contrebas du chemin gaulois dit de Magné, proche d’un gué, l’ancien castel servant d’avant-poste au Coudray-Salbart est transformé de 1596 à 1613 en château d’agrément par Agrippa d’Aubigné qui le basty fortement et commodément à neuf.
Étape 8 : Château des loups
Propriété privée. Dans un écrin de verdure se dresse le Château des Loups qui a su préserver son anonymat loin de tous les regards.
Ce magnifique domaine avec comme décor le château, demeure du XIXème siècle de style Renaissance surplombant la Sèvre Niortaise.
Étape 9 : Quartier Surimeau
Surimeau est un des nombreux quartiers faisant partie de la ville de Niort.
Étape 10 : Sciecq
Assis sur un promontoire, le bourg, groupé autour de son église, est enserré par une large boucle de la Sèvre Niortaise. D’ailleurs, son nom latin, Scissoe aquae, est ainsi à lier avec l’existence de quatre anciens gués. Saziacum est mentionné en 989 au sujet d’une réconciliation entre le duc d’Aquitaine Guillaume IV et son épouse Emma. La coquille, sculptée à droite de l’ancienne porte sud du sanctuaire, rappelle que Sciecq est placée sur une des voies secondaires du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Dans cette enceinte naturelle, son paysage – la réunion en miniature de la plaine, du marais et du bocage – et son patrimoine fluvial sont une invitation aux balades champêtres et rafraîchissantes.
Étape 11 : Église Sainte-Marie-Madeleine
L’église est constituée d’une seule nef plafonnée de 25 m. de long, sans transept, avec abside voûtée et peinte d’une voûte céleste étoilée. Les chapiteaux de la deuxième travée supportant le clocher sont ornés d’une tête de bœuf tenue par les cornes par deux monstres, d’un centaure chassant en décochant ses flèches, d’une sirène (La Mellusine) se tressant les cheveux et accostée d’un sanglier… A droite de la porte méridionale murée, une coquille sculptée rappelle que l’édifice est placé sur une des voies secondaires jacquaires par les Deux-Sèvres.
Étape 12 : Bateau à chaîne
Le bateau à chaîne nommé "Le Mursay" est un système qui a été mis en place pour franchir de manière simple et rapide les canaux du Marais poitevin. Tirer sur la chaîne, c'est cette dernière qui, à la force de vos bras, vous fera passer de l'autre côté de la rive.
Étape 13 : La Sèvre Niortaise
La Sèvre Niortaise est un fleuve côtier qui prend sa source près de Sepvret dans les Deux-Sèvres, traverse Niort, puis descend dans le Marais poitevin dont elle forme la principale artère hydraulique, pour finir par se jeter dans l'océan Atlantique dans l'anse de l'Aiguillon en face de l'île de Ré.
Étape 14 : Saint-Rémy
La petite cité rurbaine , labellisée Territoire bio en 2019, est située entre la Gâtine et le Marais Poitevin, sur la route des plages de Vendée. Citée pour la première fois en 1080, dans le cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, sa paroisse relevait de l’élection, du siège et de la châtellenie de Fontenay-le-Comte. Son habitat est lové au creux d’une plaine céréalière, ses rues sont labyrinthiques et parfois bordées de vieux murs en pierres sèches. En 1804, le premier préfet des Deux-Sèvres, Etienne Dupin, écrit qu’il existe à Saint-Rémy un moulin à vent près de la Goupilière, que le terrain de la commune n’est qu’une vaste carrière de pierres calcaires et que le commerce consiste en mules, chevaux, bœufs et brebis. Une passion du cheval qui perdure encore en lisière de commune avec le Relais Equestre Equinoxe.
Étape 15 : Église Saint-Rémy
Bien que le vitrail central de l’abside représente l’évêque qui a baptisé Clovis, son patronyme rappelle peut-être aussi la légende de Rémy, berger païen qui, assistant à un miracle de la moniale Pezenne (le jaillissement d’une source), se convertit pour devenir ensuite ermite dans la vallée de la Sèvre. L’église du XIIème siècle dépendait du prieuré bénédictin Saint-Martin de Livrée relevant de l’abbaye de Saint-Liguaire. Elle est saccagée par les soldats protestants du seigneur de Saint-Gelais en 1621, puis rénovée en 1713 comme l’atteste l’inscription sur l’arc doubleau de l’abside. La nef est rebâtie en 1902 sous le ministère de l’abbé Denizeau comme en témoigne l’année gravée sur le pignon de la façade principale. En 1925, elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Étape 16 : Limite Deux-Sèvres et Vendée
À présent, vous êtes à la limite entre le département des Deux-Sèvres et de la Vendée.
Étape 17 : Villiers-en-Plaine
Villiers-en-Plaine est un village dont l’histoire témoigne de nombreuses péripéties. A l’origine, Villac était une cité lacustre implantée sur les rives d’un lac disparu vers 1350. Au Moyen Age, elle prend le nom de Villiers pour devenir au XVIème siècle Villiers-en-Plaine. Le château féodal est érigé au IXème siècle dans le bourg actuel par les envahisseurs normands, devenus seigneurs de la localité. Rasé en 1242 sur ordre de Saint-Louis, il sera rebâti au XVème siècle par les Jourdain d’Embleville. Par mariage, il devient la propriété de la famille des La Forterie de 1868 à 1954. Non loin de la salle des fêtes récemment construite, se dresse un parc boisé de sept hectares autour du château, reconstruit au XIXème siècle et aujourd'hui mairie. Ses dépendances sont aménagées en espace enfance et ses anciennes écuries abritent la médiathèque Georges-Louis Godeau.
Étape 18 : Église Saint-Laurent
L’église est une des étapes d’un des itinéraires de la voie jacquaire deux-sévrienne. Elle est donnée en 1080 au prieuré bénédictin Saint-Laurent relevant de l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. L’édifice est rebâti au XVème siècle. Son clocher date du XIXème siècle. Le sanctuaire est le lieu d’inhumation de plusieurs membres de la famille des Jourdain, seigneurs de la paroisse à partir du XVème siècle (voir les épitaphes gravées dans la pierre et ornées de leur blason d'azur au lion d'or, armes connues comme celles du Poitou et des maires de Niort).
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